Depuis cinq ans je travaille dans la transformation digitale des entreprises. On me voit comme une experte en nouvelles technologies alors que je n’ai aucune connaissances techniques. N’est-ce pas fantastique ? Je ne sais pas écrire une ligne de code et je n’ai pas le dernier gadget à la mode. Mon secret ? Mon centre d’intérêt principal : les usages des clients. J’aime comprendre pourquoi mon interlocuteur utilise ses outils tous les jours. Sait-il qu’il en existe d’autres ?
La transformation digitale passe par les usages
Je vais pas vois refaire un dessin ici de la rapidité avec laquelle les nouvelles technologies évoluent. On le sait. Il y a de nouvelles techniques tous les jours. La question n’est plus de les découvrir ou les inventer. Il s’agit maintenant de les utiliser. C’est là que les usages entrent en jeux. Nous avons besoin à présent de connecter les inventeurs de solutions avec les personnes en ressentant le besoin. Mais avec la masse d’information, nous baignons tous dans l’ignorance.
Par ailleurs, quand un client me demande s’il existe une solution pour résoudre leur problème, je répond toujours oui. La question n’est plus de savoir si elle existe, mais plutôt : comment s’appelle cette solution et à quel prix ? Il existe toujours une entreprise qui a expérimenté ce besoin là avant vous, et qui a développé une solution pour y répondre. A vous de vous approprier l’application existante et de l’adapter à votre usage.
Open innovation
C’est là que l’open innovation vient jouer un rôle crucial dans notre développement. Elle fait le lien entre les technologies existantes et les usages dans les utilisateurs dans le besoin. Par exemple, Innocentive est une plateforme d’innovation qui met en contact les scientifiques et les entreprises en recherche d’une solution innovante. Cela fluidifie le marché de l’innovation. La valeur actuellement n’est plus dans la technologie, mais dans les usages que l’on en fait.
Le Bullet Journal, les usages matérialisés
Pour vous donner un exemple de l’importance des usages, prenons le Bullet Journal. C’est une méthode d’organisation papier très en vogue en ce moment. Revenir au papier est un peu provocateur de la part d’une transformatrice digitale. Mais pourquoi dénigrer un outil s’il répond exactement à nos usages ?
Le Bullet Journal, c’est de la lowtech. Un simple cahier papier avec un stylo. On numérote les pages et on reporte le numéro des pages dans l’index en début de cahier. L’outil est tellement simple, qu’il permet de développer une grande créativité pour trouver l’usage qui correspond le mieux à la situation. Chaque utilisateur va adapter son cahier pour jouer le rôle d’agenda, de planificateur, liste de tâches et notes de rendez-vous. Chaque page répond au besoin d’un usage. Et l’avantage de cet outil est sa flexibilité.
De même, que chaque page blanche peut se transformer en tableur, en mindmapping, en to-do list ou en calendrier hebdomadaire…
Quand on se passionne pour les usages des utilisateurs, il est fascinant de parcourir le web à la recherche de photos de bullet journal. Chaque utilisateur réinvente la page en fonction de son besoin. Dans ce cas il n’a pas besoin de passer par la main experte d’un développeur pour adapter une application web. Imaginez le bond technologique que nous vivrons quand tout le monde saura écrire le code. De plus, chaque personne pourra adapter ses outils à son usage, et nous auront des outils hightech 100% sur mesure.
En conclusion, il n’est pas tant question d’outil que d’usage. L’important ce n’est pas d’avoir la meilleur application du marché, ou la moins chère. Si elle ne répond pas à notre besoin, c’est du temps et de l’argent de perdu pour tout le monde. Se poser la question de nos usages devient nécessaire dans un monde rempli d’outils à disposition.
Bon choix !
1 comment
Coucou,
Merci pour le clin d’œil 😉
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