Un changement de paradigme est une révolution sociale, c’est un peu comme un grand virage. Quand on y est au coeur on ne comprend pas toujours toute son ampleur, mais lorsque l’on en sort on se rend compte de l’importance du trajet parcourus. Lorsque l’on est au coeur du virage, on se sent ballotté, mal à l’aise et secoués. Comment savoir que nous sommes au coeur d’un grand changement ?
« Ne doutez jamais qu’un petit groupe de personnes peuvent changer le monde. En fait, c’est toujours ainsi que le monde a changé. » Margaret Mead
Quels sont nos anciens paradigmes ?
Toute société se base sur des paradigmes mettant tout le monde d’accord. Cela permet une cohésion sociale, un accord implicite. Chaque grande civilisation avait ses propres croyances. La remise en question d’une croyance par une découverte scientifique provoque en général la refonte du système social. C’est la naissance d’une nouvelle civilisation.
Avant Galilée et Copernic, les paradigmes étaient :
- La Terre est plate
- L’homme est le centre du monde
- Les astres tournent autours de nous
Les paradigmes qui fondent notre société moderne sont :
- Démocratie et marché libre
- Liberté individuelle
- Les ressources de la Terre sont illimitées
- Nous sommes seuls dans l’Univers
- L’homme doit manger pour vivre
- La science a toujours raison
- La croissance est nécessaire à l’économie
Jared Diamond, expert du changement de paradigme
Jared Diamond est un géographe biologiste évolutionniste, professeur à l’UCLA, auteur de “Effondrement”. Il a étudié l’extinction des grandes civilisations comme les Mayas du Yucatan, Vikings du Groënland, Îles de Pâques. Jared Diamond insiste sur l’aspect complexe d’une disparition soudaine d’une civilisation en plein essor. Il a réussit cependant à détacher cinq facteurs clés récurrents.
- Environnement dégradé : La civilisation en pleine expansion consomme toutes les ressources naturelles sur le territoire.
- Survient ensuite un dérèglement climatique qui affaiblit les écosystèmes sur lesquels sont basés la société.
- Résurgence des conflits militaires, la civilisation entre en conflit avec les populations voisines, ce qui nécessite une augmentation de la consommation des ressources.
- Déliement des alliances diplomatiques avec les civilisations voisines qui pourraient éventuellement apporter un support en cas de catastrophe.
- Le dernier est le facteur politique, économique et social. Aveuglement des élites, elles sont incapables d’expertiser la chute du monde et de changer leur prisme d’analyse. On assiste à un conflit d’intérêt entre l’élite qui prend des décisions à son avantage sur le court terme, et les intérêts de la survie de la société sur le long terme.
Jared Diamond explique que vu de l’extérieur, les décisions de ces populations semblent insensées. Cependant, prises dans une système de valeurs, ces civilisations finissent par prendre les mauvaises décisions et disparaissent en pleine apogée. Comme une colonie de bactérie dans une boîte à pétri, qui se multiplie par deux à chaque génération. En une seule génération la colonie épuise toutes les ressources et l’espace disponible et s’éteint.
Il y a une bonne nouvelle ?
La bonne nouvelle dans le discours un peu alarmiste de ce chercheur, c’est que le danger ne vient pas d’une cause extérieure à l’activité humaine. Étant donné que nous avons créé le problème, nous pouvons aussi le résoudre. Nous avons nous aussi des vérités admises et non négociable de notre monde, comme à l’époque de Galilée. D’après l’économiste Yannick Roudaut, les dogmes de notre système économique actuel sont :
- La croissance est le seul moteur de l’économie.
- Croissance est infinie dans un monde finit. Comme l’a bien expliqué plus haut Jared Diamond, une civilisation s’éteint si elle consomme dans limite des ressources limités.
- Le nécessaire sacrifice du vivant au service de la croissance. Nous nous octroyons le droit à polluer et empoisonner notre planète au service de cette croissance.
En science, nous assistons également à un changement de paradigme. Suite aux découvertes du docteur Emoto et du professeur Montagnier (prix nobel de médecine) sur la mémoire de l’eau, plusieurs dogmes scientifiques sont remis en question. De même, la physique quantique, la physique de l’infiniment petit, démontre l’influence de la pensée sur la matière. La matière est constituée de vide, et le vide est constitué d’information, de fréquences vibratoires. Les physiciens quantiques arrivent aux mêmes conclusions sur la vie et son fonctionnement que les grands maîtres spirituels. Étrange …
Évidemment, comme à l’époque de Galilée, la classe scientifique n’accueille pas d’un bon oeil ces découvertes et les dénoncent de supercherie. Les chercheurs ont du mal à trouver des financements, et personne ne souhaite publier le résultat de leur recherche. Un tas de recherches sont mises sous le tapis, car elles ne rentrent pas dans le cadre dogmatique institué par la science.
Peut-on imaginer être au coeur de ce changement de paradigme ?
Imaginez si l’homme pouvait vivre sans manger ni boire pendant de longues années en bonne santé. Imaginez si les médecins nous prescrivaient une bande son, au format mp3, à écouter trois fois par jours, pour soigner notre cancer. Imaginez si les humains pouvaient communiquer par la pensée à des milliers de kilomètres de distance. Imaginez si les citoyens pouvaient être épanouis, heureux, satisfaits sans avoir besoin de consommer. Imaginez si l’on découvrait la fréquence de l’amour, de la gratitude, et qu’on la diffusait gratuitement. Imaginez que l’on découvre le pouvoir de l’intention. Imaginez que l’on puisse reprogrammer l’ADN des êtres vivants et débloquer des parties qui seraient bloquées.
Quelles seraient les conséquences sur notre monde actuel ? Quelles seraient les répercutions sociales, politiques et économiques de telles découvertes ? Le modèle en place aurait-il intérêt à laisser ce type de découvertes éclore au grand jour ? Il faut faire le deuil, accepter qu’il est l’heure de démarrer ce changement de paradigme. Nous vivons un trait d’union entre deux mondes. On vit une période historique extraordinaire. Et tout ce que l’on a a faire, c’est individuellement croire en certaines théories renversantes, pour constituer cette masse critique.
« On ne change pas les choses en combattant la réalité existante. Pour changer quelque chose, construis un nouveau modèle qui rendra l’ancien obsolète. » Buckminster Fuller