Nos métiers intellectuels et manuels nous demandent de la créativité. Hélas, les contraintes administratives, hiérarchiques et les réglementations nous limitent souvent.
La créativité née dans la contrainte
Les contraintes physiques sont souvent source d’innovation. On a besoin de faire appel à notre esprit créatif pour trouver des arrangements. La créativité est un facteur d’amélioration d’une situation limité. Avec peu de moyens et un peu de créativité on est capable de fabriquer des objets révolutionnaires. C’est ce que l’on appelle la Jugaad Innovation.
Quand les forces s’opposent
Mais trop de contraintes peuvent également bloquer l’innovation. Si ces contraintes viennent en contradiction avec le besoin personnel, alors elles peuvent s’avérer limitantes. Prenons deux exemples.
- Je vis dans un appartement minuscule, et je dois faire entrer plusieurs cartons d’affaires : je vais trouver des formules astucieuses pour résoudre ma problématique.
- Je travaille dans un bureau d’étude, et je dois trouver une solution astucieuse pour résoudre les problématiques d’espace avant vendredi, et qui plaise à mon client.
Là on aurait besoin de compétences similaires, mais dans le second cas, l’ajout de contraintes liées à l’opinion des autres peut s’avérer très limitant. C’est l’un des blocages les plus étudiés par Julia Cameron dans son célèbre libre « Libérez votre créativité ».
Lui faire de la place
Notre créativité est comme notre bébé. Elle a besoin de temps pour naître, grandir et se renforcer avant d’être prête à affronter le monde extérieur. Nous devons la protéger de l’avis des autres. Julia Cameron explique que les meilleures oeuvres sont réalisées par les artistes qui n’ont rien à perdre. Une fois la célébrité atteinte, l’artiste se limite à ce que pourrait penser le client, le public, le donneur d’ordre.
Dans le livre « La vérité sur ce qui nous motive« , on explique que la rémunération est un facteur bloquant la productivité. Et ceci, seulement dans les cas de travail cognitif non répétitif. C’est pour cela que parfois, notre organisation du travail ne nous aide pas à nous exprimer et à donner le meilleur de nous même pour résoudre des problématiques.
L’année sabbatique
Une solution pour laisser la place à notre esprit artiste de s’exprimer serait de prendre un an de pause tous les 7 ans comme Stefan Sagmerster. Ce designer ferme sa boutique, pendant un an ses salariés et lui sont libre d’explorer divers horizons. C’est suite à ces années de césure que les meilleurs projets sont nés.
Un autre exemple est celui d’un grand cuisinier espagnol. Fernan Adria prend 7 mois de vacances par an pour laisser la place à de nouvelles idées.
L’espace fertile
Tout artiste a besoin de moments de nourriture artistique et de silence pour laisser naître de nouvelles créations. Il est important de se laisser du temps pour faire autre chose et laisse la place à la créativité.
Pour aller plus loin et approfondir votre propre esprit artistique, vous pouvez aussi livre le livre Big Magic de Elisabeth Gilbert.