La semaine dernière je participais à un évènement autours de l’agriculture biologique et locale dans ma ville. Une petit marché de producteurs du coin qui produisent de bons produits et les vendes aux particuliers à l’occasion d’un brunch animé. Je me suis approchée du stand d’une association dont le but est d’aider les agriculteurs à faire la transition vers le bio et le biodynamique. L’agriculteur qui me parlait en dialecte était ferme
« Nous (l’humain) n’avons plus le choix. Aujourd’hui nous devons produire en bio si nous voulons manger dans les prochaines années ».
La biodiversité, la permaculture, l’agriculture biologique et biodynamique en harmonie avec les cycles lunaires… Les complémentarités des plantes et des animaux et même l’agriculture quantique sont les clés d’une agriculture pérenne. Les monocultures automatisés et bombardées d’agents chimiques appauvrissent considérablement les sols.
L’agriculture familiale
Dans ce documentaire réalisé par des étudiants en ingénierie agronome, on comprend bien la différence fondamentale entre les deux types d’agricultures.
80% de l’alimentation mondiale est produite par l’agriculture familiale.
Ce sont des petites structures, souvent diversifiés qui s’adaptent facilement aux demandes du marché et vivent de façon plus pérenne si elles vendent localement.
L’agriculture capitaliste
Loin de moi l’idée de démonter le mot capitaliste à chaque article. Simplement ici on explique que l’agriculture capitalistique est basée sur l’apport de capital de départ.
Aujourd’hui, dans notre société occidentale, la réussite d’un nouvel agriculteur qui se lance ne dépend plus de son terrain ou de la qualité de ses produits mais de son coût. Plus il arrivera à baisser ses coûts, plus il pourra vendre, donc survivre sur le marché. Pour baisser les coûts de production, il faut utiliser une méthode que l’on appelle les économies d’échelle. C’est-à-dire produire en énorme quantité. Et pour produire en grande quantité, il faut une grande infrastructure, donc un apport en capital très important dès la première année. C’est ainsi que l’on observe une hausse de la barrière à l’entrée du marché agricole.
Les dégâts de l’agriculture automatisée
Je vous laisse aller vous renseigner sur les grandes sociétés commercialisant les graines comme Montsanto. En France, actuellement il est interdit de commercialiser ou d’échanger des graines ne figurant pas au catalogue officiel. Etrangement la plus part des graines du catalogue officiel sont stériles, c’est à dire que l’on ne peut pas les replanter d’une année sur l’autre. Ainsi nous sommes obligés de racheter des graines et les pesticides qui vont avec à notre fournisseur tous les ans.
Plus une agriculture est intensive et en monoculture, plus elle est menacée d’être dévastée par des épidémies. Sans parler des dégâts causés par les agents chimiques, ces étendues de plantes stériles sont d’immenses déserts de biodiversité et menacent l’écosystème (insectes, plantes sauvages et animaux locaux).
La richesse de l’agriculture biologique
L’agriculture biologique enrichie le sol et utilise des semences héritées de nos ancêtres. Ces graines sont gardées en parties d’une récolte sur l’autre pour être capable de semer l’année suivante. On maintient ainsi un patrimoine et les agriculteurs gardent une certaine autonomie tout en baissant leurs coûts de production (ici d’achat de matière première).
Ce que mon paysan m’expliquait est tout simplement que si nous ne nous mettons pas rapidement à la production d’une agriculture biologique, respectueuse de l’environnement et raisonnées.
Nos sols vont dépérir jusqu’au point où il ne sera plus possible d’y faire pousser quoi que ce soit. Si nous ne prenons pas soin de nos abeilles et autres insectes polinisateurs… Nous ne seront plus en mesure de produire plusieurs variétés de fruits et légumes.
En conclusion, si vous comptez manger quelque chose dans les prochaines décennies, nous n’avez pas le choix, vous devez soutenir aujourd’hui l’agriculture locale, paysanne, familiale, raisonnée, sans pesticides et variée.