Bonjour Julie-Pomme , bienvenue dans cette série d’interviews. Peux-tu m’en dire un peu sur toi ? Qui es-tu ?
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Quelles sont tes frustrations, indignations dans cette vie ?
Ma première frustration, et c’est assez égoïste, c’est de n’avoir pas compris plus tôt qui j’étais. L’hypersensibilité par
Ma première frustration, et c’est assez égoïste, c’est de n’avoir pas compris plus tôt qui j’étais. L’hypersensibilité par exemple, ou certains traits de caractère, qui justement me rendaient le monde incompréhensible.
J’étais à la fois authentique, presque sans filtre et en même temps très affectée par les évènements extérieurs. Donc, je heurtais autant que je me faisais heurter, sans comprendre les environnements que je traversais, et j’en souffrais énormément. Je me suis souvent sentie en décalage, comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, et la solution la plus simple pour moi était de fuir et de m’isoler à chaque heurt.
Lorsque j’ai découvert les personnalités atypiques, que je me suis retrouvée dans des livres ou des vidéos, et que j’ai compris que ce n’était pas une anormalité, mais juste une différence, ma vie a vraiment changé.
Et pourtant j’avais dix ans de thérapie classique derrière moi. J’ai été en colère suite à cela, je me suis sentie presque trahie, parce que cette souffrance, personne ne la voyait, elle était complètement injustifiable au regard de la vie privilégiée que j’avais, et je culpabilisais de ne pas réussir à m’apaiser et de me sentir si mal.
Aujourd’hui si je devais avoir un cheval de bataille, ce serait de militer pour que chacun puisse se connaître. Quels que soient son milieu ou ses origines, et qu’il n’y ait aucune honte à utiliser le développement personnel pour vivre mieux, notamment lorsqu’on a une personnalité « difficile ». Également, faire accepter l’idée que se faire accompagner est parfois une nécessité et non un luxe. Je pense également que si chacun se connaissait mieux, et savait se gérer en conséquence, on vivrait tous en bien meilleure harmonie.
Les comportements toxiques sont souvent des souffrances non traitées, et une façon de percevoir le monde et les autres complètement biaisée par le vécu.
A ton sens, Julie-Pomme, quelle est ta mission ?
Mon pourquoi est de lutter contre les freins invisibles qui régissent nos vies. Je suis convaincue qu’on mérite tous de trouver notre place. Je suis encore un peu contrariée du temps que j’ai perdu à souffrir et à me culpabiliser sans comprendre que j’étais juste différente. Si j’avais une baguette magique, je donnerais à chaque être humain la possibilité de se comprendre dès son plus jeune âge car tout devient possible une fois que l’on comprend. Je crois aussi en l’autonomie. J’aime apprendre et faire, et je considère que tout le monde doit pouvoir apprendre s’il le souhaite, car ça n’exclut en rien de faire appel à un professionnel par ailleurs. Chacun place son énergie et son argent où il veut. Donc je tiens à créer ce pont entre le monde de l’édition et les auteurs.
D’ailleurs mon premier projet, que je vais intégrer au second car il me tient à cœur, consiste à créer des process pour faciliter l’autocorrection des créateurs de contenus. Et le coaching synthétise mon « pourquoi », car maintenant que j’ai trouvé les outils pour moi, j’ai envie de les partager avec ceux qui rencontrent les mêmes difficultés, leur faire gagner un temps précieux pour qu’ils puissent vivre plus sereinement, et s’épanouir. Car se gérer quand on a une personnalité atypique prend beaucoup d’énergie, et on a vraiment besoin de toute l’aide possible.
Toute seule, je n’aurais jamais pu en arriver là, à cette interview, avec toi Lucie. J’ai envie de rendre ce temps qu’on m’a consacré, pour aider les suivants. Mon super pouvoir pour y arriver, c’est l’engagement. Je crois en l’authenticité des relations, en la main tendue pour que tous les rêves puissent se réaliser.
Quel a été ton déclic ? Ce qui t’a poussé à démarrer ?
Je dirais que j’ai eu 3 phases avant de me lancer dans ce projet. En 2017, je suis partie dix mois en Asie du Sud Est, en mode digital nomade. Ce voyage m’a permis de couper le lien de souffrance que j’avais développé avec mon travail, et de me détacher émotionnellement. J’ai pu dire « non » pour la première fois à des clients. Il m’a aussi permis de comprendre que je ne pouvais pas me fuir moi-même. C’est à mon retour que j’ai découvert, notamment grâce à tes vidéos Lucie, la notion de zèbre et les personnalités atypiques.
J’ai donc commencé à tout déconstruire, et à utiliser le développement personnel pour trouver une nouvelle manière de fonctionner, plus adaptée à ma personnalité. Je suis passée de victime à actrice de ma vie, en mode « gestion du projet Julie-Pomme ». Mine de rien, c’est très déculpabilisant comme approche ! La suite logique était de chercher quoi faire d’autre, et là je me suis formée, et j’ai testé mes idées dans des groupes d’entrepreneurs. Mais je n’avais toujours pas LE déclic et j’avais quasiment arrêté toutes mes missions en freelance entre-temps.
À ce moment-là, mon amie d’enfance Line Gini, coach pour personnes hypersensibles, me parle de son projet de livre qu’elle a du mal à finaliser, alors que l’échéance qu’elle s’était fixée approche à grands pas. Maman de deux jeunes enfants, coach indépendante, ce projet lui tenait à cœur, mais difficile pour elle de tout concilier. Nous avons travaillé ensemble 6 mois, et ce fut une révélation pour moi. Mindset, organisation, relectures et discussions autour de son manuscrit, jusqu’à la dernière étape l’autopublication, tout nous a passionnées.
Elle se sentait galvanisée après chacun de nos rendez-vous et reprenait plaisir à écrire son livre, et, moi, j’avais l’impression d’être complètement à ma place. Cela a été mon déclic pour prendre confiance en moi et me lancer à fond dans mon projet.
Comment s’organise ton quotidien pour réaliser cette mission ?
Je fonctionne avec des objectifs dans des délais impartis, mais je me laisse au jour le jour guider par mon énergie et mon inspiration.
De plus, je passe beaucoup de temps en visio : interviews, lives de ma formation marketing, événements pour entrepreneurs… Je reste en lien pour garder mon cap et ma motivation. Je travaille également sur moi. J’ai été accompagnée par ma coach Diane toute l’année dernière : elle utilise notamment l’EFT, un petit bijou pour les personnes qui ont tendance à sur-mentaliser et à se couper du corps. Enfin, je me crée petit à petit un environnement de travail agréable et ensoleillé, et j’envisage aussi des moments de coworking pour retrouver le plaisir des pauses café.
Quelles actions as-tu mises en place pour démarrer ?
Pour être honnête, j’ai mis un peu de temps à démarrer. Pendant 2 ans, j’ai beaucoup travaillé sur moi, je me suis formée, entourée, et j’ai testé plein de choses avant d’avoir mon dernier déclic. Quand je l’ai eu, tout est devenu plus évident et facile. À partir de là, j’ai trouvé une formation en marketing qui me permet d’être encadrée, car je sais que toute seule j’ai tendance à procrastiner, et là j’avais envie de passer à l’action rapidement. Je suis sortie de ma zone de confort en criant sur tous les toits ma nouvelle activité (ça n’a pas l’air comme ça, mais ce fut un sacré challenge, que j’ai repoussé pendant des semaines !).
Je suis allée à la rencontre des auteur(e)s, avoués ou non, et leurs retours très positifs m’ont nourrie et encouragée à continuer.
Quelles compétences utiles avais-tu avant de démarrer ?
Mes compétences « académiques » et professionnelles sont ma fibre littéraire, ma connaissance du monde de l’édition, de la chaîne du livre et des différentes tâches éditoriales. Mes compétences complémentaires acquises durant ces deux dernières années sont plein d’outils pour travailler sur l’humain, car souvent il ne s’agit pas de que de « savoir-faire », mais de « réussir à faire ». Je me suis formée au coaching, qui est une merveille pour le passage à l’action. J’ai découvert l’EFT, la visualisation, la PNL, et lu beaucoup de livres de développement personnel. J’ai expérimenté, et je continue aujourd’hui, toutes sortes de méthodes pour me constituer ma propre boîte à outils. Le tout m’a permis de créer mon métier idéal, qui mêle développement personnel, goût littéraire, expertise technique…
Qu’as-tu appris en démarrant cette aventure ?
J’ai appris à lâcher-prise d’abord et j’ai dû remettre en question un bon nombre de croyances, certaines vraiment pas faciles à déconstruire.
J’ai appris à m’entourer, tout le temps, de toutes les manières possibles que ce soit en me formant, en me faisant coacher, en coachant.
Mais également en trouvant des petits groupes de buddies quand je sentais que je faiblissais face à mes objectifs.
Même mes groupes Facebook, mes newsletters, étaient du côté Entrepreneur de la force, de manière à toujours baigner dans une ambiance de « tout est possible ». Enfin, j’ai appris à accepter qui j’étais, sans me juger, mais en construisant tranquillement ma petite boîte à outils pour me « réparer » quand j’en ai besoin, et accueillir mes faiblesses sans forcement les compenser ou me justifier. J’ai foi en une certaine énergie bienveillante, et j’essaie d’apprendre à danser sous la pluie en attendant le retour du soleil, pour reprendre un mantra du développement personnel. Cela peut paraître naïf, mais déposer quelques minutes son fardeau sur le dos de quelque chose de plus grand que soi est un grand soulagement.
Quel conseil aimerais-tu donner à une autre femme qui n’ose pas se lancer ?
Je lui dirais que le premier fil à tirer, c’est celui de la connaissance de soi. C’est fou toutes les réponses et les outils qu’on peut trouver en partant à la découverte de qui l’on est.
Et le plus gros challenge de cette aventure, à mon sens, c’est le travail à faire sur soi. Ensuite, ne pas avoir peur de lâcher prise, et affronter ses peurs, car c’est ainsi qu’elles s’effritent et qu’on élargit notre zone de confort et nos possibles.
Ne pas croire qu’on doit tout porter toute seule, mais investir en soi et ne pas hésiter à se faire accompagner quand on sent qu’on tourne en rond ou qu’on bloque. Et s’entourer de toutes les manières possibles, l’intelligence collective est un outil très puissant, et fréquenter ses pairs permet de lutter efficacement contre la solitude de l’entrepreneur. Et enfin, la clé ultime, celle que j’apprends encore à utiliser, le passage à l’action.
Car TOUT se crée quand on avance. On ne pourra jamais anticiper ce que la vie a à nous offrir, on a tendance à bloquer sur nos peurs, alors que tout se dénoue en faisant le chemin, les opportunités naissent, les miracles se créent.
Merci beaucoup Julie-Pomme pour ce bel échange
On peut te retrouver sur ton Linkedin : https://www.linkedin.com/in/julie-pomme-s%C3%A9ramour-3340aa99/
Pour aller plus loin :
Mon premier livre sur 25 femmes inspirantes : https://www.amazon.fr/Rencontre-avec-femmes-inspirantes-entrepreneures-ebook/dp/B07RG6YY2C
Les interviews disponibles sur YouTube : https://www.youtube.com/playlist?list=PLrwe421YbKXwnOdmqyjOReHefIc2DVTrg
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