Aujourd’hui on rencontre Katell Bosser, qui va nous parler des principes de la permaculture appliqués à la gestion financière dans le milieu de l’entrepreneuriat ! C’est Amélie Macoin, que j’ai interviewé le mois dernier qui nous as mis en relation. Quelle chouette rencontre !
Bonjour Katell ! Peux-tu m’en dire un peu sur toi ? Qui es-tu ?
Mon nom est Katell Bosser, j’ai 44 ans, je suis Maman de Maïka et Lého et je vis à Lausanne en Suisse.
J’ai créé K etc – L’agence de rédaction, ma première entreprise, en 2008 à la naissance de ma fille. Comme je me sentais isolée, j’ai créé dans la foulée l’association suisse des Mampreneurs que j’ai présidé pendant 7 ans. L’agence a grandit, j’ai pris des locaux, engagé des personnes. J’ai également créé ARCHI-EVENT, qui organise des événements dans le domaine de l’architecture.
En 2017 J’ai rédigé un livre nommé « Blooming People, manuel d’abondance à l’usage des jardiniers de la Vie« .
C’est une méthodologie simple pour se réapproprier son talent et revisiter son rapport à l’argent dans une perspective écologique. Depuis, j’ai réorienté mes activités et j’accompagne des entrepreneurs en lancement ou en phase de croissance.
Quelles sont tes frustrations, indignations dans cette vie ?
On a devant nous un mur, une crise climatique et on fait comme si de rien n’était. Pourtant, la plupart des solutions dont nous avons besoin existent déjà et ne demandent qu’à être développées.
A ton sens, quelle est ta mission ?
Je n’ai pas UNE mission de vie (quelle horreur, je m’ennuierais) Mais en ce moment, je m’attache à mettre l’argent au service du vivant.
Quel a été ton déclic ? Ce qui t’a poussé à démarrer ce projet ?
Un été, au bord de la piscine, je lisais 2 livres. L’un concernait la finance parce que je devais ajuster certains aspects de mon activité sur ce sujet et l’autre concernait la permaculture parce que je cultive des légumes sur mon balcon en ville. Les 2 sujets se sont mariés et je me suis dit que si j’expliquais la finance de manière aussi simple que le jardinage, elle serait plus accessible.
Comment s’organise ton quotidien pour réaliser cette mission ?
Il est partagé entre des moments avec mes enfants et mon mari, des moments avec mon équipe, des conversations au cours desquelles j’accompagne des entrepreneur.e.s à se lancer ou à grandir, des moments solitaires au cours desquels j’écris la suite qui s’intitulera « Blooming Companies, précis de botanique à l’usage des entreprises florissantes » et qui concerne les entreprises qui régénèrent la planète, du sport (ça m’aide beaucoup à me concentrer), des prises de parole en public (qui me stressent toujours un peu), des moments au cours desquels je me forme, des moments de réseautage ou d’intervention dans d’autres entreprises.
Je n’ai jamais 2 journées identiques.
Quelles actions as-tu mise en place pour démarrer ?
L’écoute est fondamentale.
Pour K etc – L’agence de rédaction, j’ai démarré sans site web, sans nom, sans rien. Juste en écoutant les gens, en les questionnant sur leurs besoins et en proposant des prestations qui correspondaient exactement à ce qu’ils voulaient.
Pour Blooming Companies, j’écoute aussi beaucoup. Qu’est-ce qui leur fait peur, qu’est-ce qui les enferme et qu’est-ce qui les fait réagir et changer ?
Quelles compétences utiles avais-tu avant de démarrer ton activité ?
La rédaction en premier lieu et aussi une bonne vue d’ensemble. Une solide capacité de travail. Enfin une curiosité insatiable.
Qu’as-tu appris en démarrant cette aventure ?
Comme ça fait plus de 10 ans, c’est une grosse question 😉 J’ai appris à ne plus avoir peur d’être différente, affirmée. J’ai appris que l’échec est un cadeau. J’ai appris que notre bien le plus précieux n’est ni le temps ni l’argent mais juste le fait d’être en vie, que l’on tient trop souvent pour acquis. J’ai appris qu’il ne sert à rien de s’épuiser, que ce qui est juste arrive à temps.
Quel conseil aimerais-tu donner à une autre femme qui n’ose pas se lancer ?
Il y a cette blague qui circule sur internet à propos de la formation continue. C’est quelque chose comme « Et si on les forme et qu’ils partent ailleurs ? Oui mais… Et si on ne les forme pas et qu’ils restent ? »
On pourrait dire « Si j’ose et que ça en marche pas ? Oui, mais si tu n’oses pas et que rien ne change ? ». L’enjeu est du même ordre. Le danger c’est le status quo. Il y a beaucoup de manières de démarrer petit, à moindre risque.
C’est ce que je propose dans ma formation « Let it Be ». Tu as un projet, laisse-le être. Tu verras bien s’il grandit ou pas mais ne brûle pas la petite graine d’inspiration que tu portes par peur.
Génial à Merci Katell pour ce bel échange inspirant !
Tu peux retrouver Katell Bosser sur son site www.bloomingcompanies.com
Si tu souhaites participer à la version confidentielle de sa formation, tu peux y aller de ma part par ici mais le lancement officiel est en septembre.