Aujourd’hui on rencontre Laurence Luyé-Tanet, auteur de 14 livres de développement personnel dans cette interview Youtube.
Bonjour Laurence, pouvez-vous m’en dire un peu sur vous et votre parcours ?
A l’âge de 11 ans, j’ai entendu le mot yoga pour la première fois et je voulais en faire bien que je ne sache pas du tout ce que c’était. Toujours à 11 ans, je pratiquais aussi la méditation, sans savoir ce que c’était. Je faisais du judo et à la fin du cours, au moment du salut, le professeur nous faisait prendre quelques minutes pour nous recentrer sur notre respiration. J’adorais ce moment, je ne savais pas que c’était les bases du zen.
A l’âge de 17 ans, alors que j’avais du mal à me remettre de ma rupture avec mon « Prince charmant » j’ai commencé le yoga. Je suis devenue moins anxieuse, mieux dans ma tête. En plus j’étais sportive, souple, donc j’adorais les postures compliquées.
A 24 ans j’ai commencé à me former pour devenir prof de yoga. C’est un peu comme une boule de neige. J’ai appris à me connaître grâce au yoga et à la méditation, puis à la psychothérapie que j’ai entreprise dès l’âge de 23 ans. Je découvrais qu’en apprenant à se connaître, on avait un regard différent sur sa vie, tout devenait plus léger, plus lumineux et j’avais envie que tout le monde fasse pareil. Donc, j’étais en thérapie depuis déjà plusieurs années quand j’ai commencé à demander comment on devenait psychothérapeute.
Je voulais changer le monde à l’époque et ma thérapeute m’a bien expliqué, qu’auparavant, c’était moi que je devais changer. Puis tout s’est enchaîné lorsque je suis devenue professeur de yoga. Cela m’a amenée à me former en psychologie et à exercer en tant que psychothérapeute. Pédagogue dans l’âme, j’ai été formatrice pendant une vingtaine d’années, plus particulièrement pour permettre aux personnes d’apprendre à faire face à leur stress, à gérer leurs émotions, à gérer les conflits.
Je suis beaucoup intervenue dans le milieu médico-social, en école d’infirmières, auprès de personnes handicapées physiques et mentales, auprès d’anciens drogués en réinsertion, pour l’association D.e.s France (les filles Distilbènes), j’ai été chargée de cours à l’Université de Tours dans le cadre du Dufra pour la gestion des groupes.
Aujourd’hui j’accompagne les personnes spécifiquement en coaching de transformation et en business coaching. Je m’appuie non seulement sur mes formations, sur ma connaissance approfondie de l’être humain et des processus de transformation. Je suis auteur de nombreux livres en développement personnel et bien être émotionnel.
J’ai horreur de me définir, de m’enfermer avec des étiquettes car cela me semble opposé à ce que je fais: aider les personnes à exprimer leur plein potentiel et à sortir de leur enfermement.
Quelles sont vos frustrations, indignations dans cette vie ?
Rester avec ses frustrations me semble contre-productif. Nos frustrations nous indiquent que nous devons regarder ce à quoi nous aspirons et aller dans ce sens. Frustrations et aspirations sont deux signes qui nous indiquent notre voie juste.
S’indigner, c’est bien, mais je pense que l’action est beaucoup plus porteuse. Souvenons-nous de ce que Mère Térésa disait : « ne me demandez pas de lutter contre la guerre, demandez-moi plutôt ce que je fais pour la paix ».
Quel est votre pourquoi dans cette vie ?
Mon pourquoi? Je constate que très peu de personnes se connaissent. Beaucoup se déterminent en fonction de ce qu’on a dit d’elles, de ce qu’elles ont vécu et passent leur vie à côté de qui elles sont vraiment, ce qui les empêche d’être vraiment heureuses et de se réaliser.
Donc « ma mission », c’est d’apprendre aux personnes à se connaître sur les différents plans et de (re)donner du sens à leur vie et aussi à découvrir et réaliser leurs rêves. Et cela je le fais que ça soit pour les particuliers ou les entreprises.
Bien sûr, pour les entreprises, réaliser ses rêves, c’est retrouver du sens, retrouver du pourquoi, avoir une vision, s’ouvrir à autre chose qu’une simple stratégie de résultats. L’humain est au coeur de l’entreprise, c’est ce que je valorise et c’est pour ça que j’ai créée l’Awakened Business Concept.
Nous vivons une période de mutation profonde où l’apparente crise cache une transformation de valeurs, un besoin de sens, une remise en place de l’humain. Courir derrière l’argent, c’est prendre le problème à l’envers. L’argent que l’on gagne est la conséquence de notre dynamique et vient en échange de quelque chose que nous engageons de nous. Quelle est cette dynamique que nous portons et comment la portons-nous dans le monde? Elle doit, à mon sens, s’appuyer sur une notion de service.
Les gens ne peuvent plus vivre désabusés, désanimés. Comme je le dis dans mon livre « Ne crains pas que ta vie prenne fin un jour, mais plutôt qu’elle n’ait jamais commencé » (éditions Dunod), toute la question est de savoir : contre quoi échangeons-nous notre vie? On peut traîner son insatisfaction toute sa vie ou agir en allant dans le sens de ce que l’on souhaite. Nous sommes les seuls responsables de notre vie.
Je suis absolument persuadée que notre histoire ne nous détermine pas, que nous sommes beaucoup plus que notre histoire. Nous sommes des êtres humains et non pas des faires humains. C’est à nous de faire le pas. L’océan est composé de toutes les gouttes d’eau. Chacun de nous est une goutte d’eau dans l’océan de l’humanité.
Quel a été votre déclic ?
Cela fait 30 ans que j’accompagne les personnes. J’ai toujours été dans le domaine du développement personnel. Très tôt, vers 23 – 24 ans, je voulais être professeur de yoga. Je me suis formée pour devenir professeur de yoga. Lorsque je me suis installée il y a une trentaine d’années, je me suis très vite aperçue que la demande des élèves dépassait le cadre du yoga. Leur demande de gestion du stress relevait en réalité d’un accompagnement thérapeutique.
Je me suis donc formée en tant que psychothérapeute pendant plusieurs années. Je suis jungienne. J’ai exercé en tant que psychothérapeute jungienne et à médiation corporelle pendant environ 22 ans mais je ne me reconnaissais plus dans cette approche.
Il y a quelques années, c’est aux Usa que j’ai rencontré d’autres approches, en particulier le travail sur les schémas de pensée, sur les processus de transformation. J’ai vraiment été passionnée. Je me suis alors formée avec les experts dans ce domaine aux Etats Unis.
Aujourd’hui, la demande des personnes s’exprime toujours en termes de « stress », mais ce que je constate, autant auprès des particuliers que des entreprises, c’est qu’il y a un profond manque de sens à leur vie et à ce qu’ils font. Et c’est là que j’interviens.
Aujourd’hui, j’accompagne les personnes en leur donnant les clés pour devenir autonomes, pour changer leur vie, parce que je crois en elles. Nous avons tout en nous pour réussir notre vie mais comme nous ne nous connaissons pas, nous passons à côté. Bien sûr, ça demande de prendre du temps parce que je n’ai pas de baguette magique à leur donner. Mais le jeu en vaut la chandelle.
Comment s’organise votre quotidien pour réaliser cette mission ?
Chacune de mes journées est différente selon que je suis en train d’écrire un livre, de préparer une conférence, que j’ai mes rendez-vous de coaching, que je prépare les programmes que je propose en ligne…
Je gère parfaitement mon temps, je suis autonome et c’est ce qui me convient. J’ai une vision dans le temps de ce que je souhaite développer, tout en sachant laisser une place à l’inattendu.
Mais j’ai un secret que je vais partager.
- Chaque jour, je commence ma journée avec la méditation et/ou du yoga.
- Chaque soir, je revois ce que j’ai fait de ma journée pour transformer ce qui ne me convient pas.
La spiritualité est mon fil rouge (elle n’a rien à voir avec la religion). Je suis les pieds sur terre et la tête dans les étoiles. J’écoute mon intuition qui est très forte.
Quelles actions avez-vous mise en place pour démarrer ?
Comme je l’ai dit précédemment, j’écoute mon intuition qui est très forte. Ce que j’aimerais dire, c’est que nous ne savons pas écouter notre intuition. Or, toutes les personnes qui ont réalisé de grandes choses, toutes ont connu des peurs qu’elles n’ont pas ignorées, mais qu’elles ont laissé à leur juste place et toutes ont écouté leur intuition.
Quelles compétences utiles aviez-vous avant de démarrer cette activité ?
Je suis une personne organisée. Je suis autonome. Je suis persévérante. Autant de qualités qui mon aidé dans mon activité libérale depuis 30 ans et dans mon métier d’auteure.
Qu’avez-vous appris en démarrant cette aventure ?
De manière incontestable, j’ai appris comment fonctionnaient les relations humaines. Si ma formation de psy m’a donné une formation théorique dans le domaine, les centaines et centaines de personnes que j’ai accompagnées m’ont permis d’en apprendre énormément. Que ce soient les relations de soi avec soi ou avec les autres, les relations sont au coeur de tout, tant au niveau personnel que professionnel. Comprendre ce qui se passe dans une relation est une ressource incontestable pour dénouer bien des problèmes.
Quel conseil donner à une autre femme qui n’ose pas se lancer ?
Personnellement, j’adore accompagner les personnes au niveau professionnel. J’ai rencontré pas mal de femmes qui n’arrivaient pas à savoir ce qu’elles voulaient faire. En fait, elles restaient planquées derrière leur histoire.
C’est la première étape : se désidentifier de son histoire et oser cheminer vers ses désirs. J’ai été formée au mentoring et j’ai un mentor à qui je dois beaucoup. Je pense qu’il est très important d’avoir cette personne qui croit en vous, qui, même si vous perdez votre objectif, sait garder la vision pour vous parce qu’elle croit en vous, qu’elle ne regarde pas vos limites (ça vous savez faire toute seule), mais vos possibilités. Bien sûr il y a des moments de doutes, mais c’est humain.
Savoir revenir à ce qui nous anime, à ces rêves que nous portons (femmes et hommes) c’est le lien vers notre âme, vers notre santé. Ensuite notre business, c’est de se mettre en marche vers ça. Le comment ça va se faire ne nous appartient pas, ça c’est le business de l’Univers, nous, le nôtre, c’est d’avancer. Comme je le dis dans mon livre « Ne crains pas que ta vie prenne fin un jour, mais plutôt qu’elle n’ait jamais commencé« , nous attendons d’avoir l’argent, le temps, … pour commencer. Nous prenons le problème à l’envers.
Merci beaucoup Laurence Luyé-Tanet pour cet échange
On peut retrouver Laurence Luyé-Tanet sur son site : www.laurenceluye-tanet.com