Avez-vous déjà suivi des formations sur internet ? Avez-vous déjà payé un formateur en ligne sans jamais je rencontrer ? Moi oui. Quand j’étais salariée, je vendais des webformations sur mesure aux entreprises. Je participais aussi régulièrement à des webinaires proposés par des fournisseurs pour mettre à jour mes connaissances des produits. Depuis que je suis installée à mon compte, je passe plus de 20 heures par semaines à me former. Ce qui représente environ 1000 heures de formation à distance en moins d’un an. Certaines formations sur internet sont payantes, d’autres sont publiques et gratuites. Après avoir ratissé ce secteur d’activité, voici ce que j’en retiens.
Quelles sont les grandes catégories de formations en ligne ?
- MOOC : Quand on parle de formation en ligne c’est le premier mot qui revient. Mais ce n’est pas forcément le format que je consomme le plus souvent. Peut-être parce qu’il est gratuit, j’ai plus de mal à percevoir son bénéfice ? Peut-être est-ce parce que je n’y investit pas mes économies et donc j’ai du mal à me tenir à le suivre ? C’est étrange car bien que sur « le papier » cette formation en ligne, gratuite et communautaire semble être la meilleure offre, ce n’est pas celle que je pratique le plus.
- Les agrégateurs d’influenseurs : Certains webinfluenceurs publient quantité d’information et de vidéo sur internet. Les suivre devient difficile si l’on ne prend pas l’exercice comme une formation. Prenons l’exemple de The Family et son programme en 12 étapes. Chaque vidéo dure deux heures, elles sont gratuites et publiées sur la page principale de cet accélérateur de startup. Il existe aussi La télé de lilou que j’affectionne personnellement. Même après 4 ans de collaboration, je n’ai pas encore vue ses 2200 interviews de 30 à 50 minutes mises en ligne gratuitement sur Youtube. Les conférences TED représentent un autre puit de connaissances partagées gratuitement et regroupées dans un seul média. Mais on a du mal à s’y retrouver tellement la montagne d’information est grande.
- Les formations sur étagères : C’est une formule payante que j’apprécie particulièrement. Plusieurs web-entrepreneurs la proposent. Prenons l’exemple de Olivier Roland, Jean Rivière, Antoine BM, Aurélien Amacker, … Ils créent des produits d’information qu’ils vendent à leur liste d’emailling moyennant des promotions hebdomadaires en fonction des sorties de nouveaux produits. Ce que j’apprécie chez ces trois formateurs, c’est le ciblage de l’offre. Chaque formation dure en moyenne 2 heures et répond à une problématique bien précise. Le simple fait d’acheter cette formation me permet de réaliser on se trouve ma priorité du moment. C’est un temps précieux de gagné, on va droit au but. Le fait d’avoir à payer pour cette prestation constitue une contrainte productive car elle m’évite de m’éparpiller sur d’autres formations intéressantes tant que je n’ai pas terminé mes formations payantes.
- Les webinaires de vente : Souvent, des entreprises proposent de vous inviter à un webinaire pour tenter de vous vendre un produit. Parfois ces séminaires sur internet sont une perte de temps. Mais il arrive que l’on y apprenne beaucoup sur le métier du formateur. Même si nous ne sommes pas toujours dans la cible, cela reste intéressant et gratuit. L’avantage également c’est la possibilité de poser des questions en fin de séance et la contrainte horaire. Car, avouons le, nous sommes plus à mêmes à participer à un rendez-vous qu’à regarder une vidéo qui sera là disponible jusqu’à la nuit des temps. Les contraintes canalisent notre attention.
- Les clubs : Certains bloggers, enseignants ou même scientifiques créent une communauté privée d’apprenants. Ils créent un club dont l’entrée est payante moyennant un abonnement. Ainsi ils s’assurent un revenu récurrent et peuvent partager le résultat de leurs recherches mensuellement. C’est le cas de Rebelles Créatives créé par Henriette Nendaka, Aurélien Amacker avec Blogger Gagner, Nassim Harramein avec Connected Universe ou Laura Marie avec Harmonic Universe. Certains de ces clubs permettent également d’échanger entre participants, bien que chacun intègre le programme à différentes dates et progresse à son rythme.
- Les formations collectives : Ce sont des parcours sur plusieurs semaines ou mois. L’année dernière j’ai participé à une formation organisée par Jean-Jacques Crèvecoeur, nous étions des centaines de participants à démarrer et progresser ensemble. En ce moment je suis le programme « Fait le bilan calmement » de Switch Collective. C’est une formation réservée à 30 participants par promo. Nous avons tous commencé ensemble le même jour. Nous recevons des exercices par e-mail tous les jours. Chaque mardi, nous nous retrouvons en visioconférence pour nos exercices en binômes et la séance collective de débriefing. La promo est soudée, nous échangeons sur le forum de la formation. On a la possibilité se d’entre-aider grâce à des messages en privé, ou de poser des questions à toute la promo. Cette dynamique de groupe est très motivante. Là encore, on retrouve une caractéristique du MOOC, avec la différence du payement qui nous oblige moralement à aller au bout du parcours.
- Les applications en ligne : Duolinguo est l’application de référence quand on souhaites apprendre une nouvelle langue sur internet. Cette appli gratuite nous permet de progresser tous les jours par un petit exercice sur notre smartphone. Avez-vous déjà testé les applications pour apprendre à méditer, faire du yoga, de la musculation, développer votre intuition ? Il existe aussi des applications en ligne pour apprendre à coder. Tant que la ligne de code n’est pas correcte, impossible de passer au module suivant.
Alors quand on me parle de formation sur internet, je dis « Oui oui, c’est très intéressant, mais c’est un monde de possibilités. » On a toujours besoin de préciser de quel type de formation on parle. Les formats multimédias ont largement enrichit l’offre. Nous n’avons plus que l’embarra du choix.